La communication humaine à l'ère d'une pandémie: le rôle de la culture d'entreprise pour atteindre les objectifs et améliorer les résultats
La communication humaine et l'établissement de contacts chaleureux dans la conduite des affaires jouent l'un des rôles les plus importants, qu'il s'agisse d'une entreprise mono-culturelle ou d'une entreprise qui emploie des personnes du monde entier. Il est clair que le niveau de difficulté augmente avec la présence d'une équipe interculturelle. La tâche principale d'un leader dans ce cas est déjà de s'assurer que les gens comprennent exactement ce qu'ils communiquent et vice versa.
Le façon dont nous communiquons, comment nous diffusons nos messages, comment nous le comprenons, est très différent selon les cultures. Le facteur d'entropie ou de « bruit » affecte de manière significative le processus de communication des personnes parlant la même langue, en raison de distorsions cognitives, mais que dire quand les gens parlent des langues différentes ?
Même dans les conditions d'avant la crise, les équipes interculturelles rencontraient déjà des problèmes de communication: barrières linguistiques, différences de style de communication, entropie, mais le plus important, à mon avis, était et reste jusqu’à présent, l’aspect linguaux-culturel en particulier.
Aujourd'hui, les choses deviennent beaucoup plus compliquées avec la Transition Digitale des entreprises. Joue en ligne selon les lois nordiques et mono-actives, où même les Italiens se rallient à la ponctualité allemande lors de téléréunions sur Zoom. Tout le monde joue l'efficacité américaine, essayant de ne parler de façon directe et s’imposant de traiter le même nombre de thèmes/sujets qu’à l’époque des réunions en présentiel précédant la crise Covid-19. En théorie tout ceci fonctionne très bien, cette situation pourrait être idéale pour beaucoup de managers qui rêvaient d'avoir des collègues aussi précis qu’une montre suisse, organisés, sobres et directs, mais le problème est qu'une telle approche, virtuelle, par le biais du web ne permet pas de nouer de relations humaines. Notre tâche se complique, car c'est en construisant des relations que nous arrivons finalement à une meilleure compréhension des messages de notre partenaire. Mais le mouvement vers la rigueur et le contrôle, au contraire, n'ajoute rien d'humanité.
Je donne un exemple. Dans les négociations entre Chinois, en cas de malentendu ou de conflit de point de vues, les partenaires sont généralement invités à prendre un verre, et au cours de conversations informelles sur une variété de sujets personnels et non professionnels, ils se rapprochent humainement, et créent des liens de confiance. Ceci est ensuite très utile pour conclure des accords. Après un bon repas et quelques bières, les deux parties, de retour à la table des négociations, prennent du recul, atténue un peu l'expression de leur position, réalisant que de bonnes relations donnent des perspectives à plus long terme, alors les partenaires parviennent à un accord. Notons qu’en Chine, c’est la bière qui accompagne les négociations.
Puisque nous parlons d'entreprises à visage humain, voici un exemple humain. De la même manière que seule une mère peut comprendre son enfant de deux ans, de la même façon dans les échanges interculturels (ce n'est pas une garantie, bien sûr, mais l’expérience montre que cela fonctionne), plus nous passons de temps à construire des relations, plus il nous est facile de comprendre l’autre et donc de parvenir à un accord.
Que puis-je recommander aux entreprises à une époque qui se singularise par son manque de relations humaines telles que la période actuelle, lors d'une pandémie ?
Se connecter 15 minutes à l'avance et prendre un moment pour faire des small talks. Éviter que les bavardages ne disparaissent totalement, c’est une pratique assez saine dans les entreprises internationales, est essentiellement un soft power sous-estimé ;
Discutez davantage du processus plutôt que se contentez de fixer des objectifs pour le résultat à atteindre;
Diversifier les canaux d'information, essayer de nouvelles méthodes visuelles, en intégrant de la vidéo et de la musique dans les présentations;
Engagez les discussions: réduisez le nombre de questions et augmentez le temps du débat;
Accorder plus d'attention à la culture d'entreprise, mettre en place des normes opérationnelles et les faire respecter. Les professionnels hautement qualifiés sous-estiment souvent l'importance d'introduire une culture d'entreprise. Aujourd'hui, les défis économiques exigent des adaptations, c’est le moment de saisir cette occasion pour développer sa culture d’entreprise.
Lors des formations interculturelles, avant même tout ce que nous avons rencontré en 2020, j'ai vu combien il était parfois difficile pour les gens de parler du comportement humain, et surtout de leur propres ressenti. Au cours de ces discussions, dans des entreprises mondialisées où ces lacunes sont devenues plus visibles, les membres d’une équipe, d’un service se rapprochent en s’exprimant de manière différentes entre eux, sur des sujets qui sortent des habitudes, leur permettant de se dévoiler et au final de mieux se comprendre, et même si la formation visait à l'origine à enseigner la compréhension des clients étrangers, elle peut avoir un second effet bénéfique en agissant comme un événement de tram building. Cela donne un nouvel élan à la réalisation des objectifs communs. Il suffit souvent de consacrer du temps à la discussion du processus pour mieux le comprendre et y adhérer (voir point 2).
Nous comprenons que dans les circonstances actuelles, ces sujets peuvent paraitre éloignées des urgences du moment, cependant les nouveaux défis auxquels nous sommes tous confrontés nous obligent à développer de nouvelles compétences.
De nouvelles circonstances exigent de nouvelles solutions.
La Classe vous accompagne dans cette démarche exigeante, vous pouvez commander une formation en compétences interculturelles dans le cadre du développement de votre propre culture d'entreprise. Contactez-nous via info@monacolaclasse.com.
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